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Une cité industrielle,

quelque part en France.

Par des portraits, des paysages, des bribes de souvenirs, se recompose un lieu emprunt d’histoires. Cette ville au mur gris tente de se tourner vers l’avenir, sans pouvoir dissimuler les stigmates du passé, que l’on découvre à chaque coin de rue.

Ceux qui en ont connu l'âge d'or sont probablement les derniers témoins à narrer cette époque. Perdu dans le souvenir, ils nous livrent quelques bribes de vie, parfois drôle, parfois sérieuses, mais rarement tristes.

J’étais au chômage depuis 2 ans, lorsque j’ai entendu parler d’une nouvelle usine qui recrutait. Apparemment c’est l’Eldorado. Ils recherchent pas mal de monde. Je pense partir et tenter ma chance. Si ça marche je demanderais une maison pour accueillir ma famille.

J’ai deux pièces en bas et une en haut. Mon voisin, c’est le contraire. Du coup, ma fenêtre d’en bas ouvre à moitié sur mon jardin, à moitié sur le sien. Et mes deux chambres donnent chez le voisin, derrière. Mais on s’entend bien alors ça va !

Les restrictions ne sont pas faciles pendant la guerre. C’est nous, les enfants, qui devons nous occuper d’aller chercher du bois et récupérer de la charbonyle près du cantonnement espagnol.   Je n’aime pas gratter dans le charbons. Après on est sale et on est gêné quand on passe sous le regard réprobateur des espagnols.

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